Colloque de Sprint Dimanche 26 Novembre 2000 à Bron – Stade P.
Duboeuf Emmanuel
Front (JO 4x400) par Djamel Boudebibah Entraînement
d’Emmanuel FRONT pour la saison 2000 Objectif
JO de Sydney sur 4x400m
Emmanuel
FRONT : né le 27 janvier 1973 à
Vesoul – 1m83 / 70kg Pour mener à bien l’entraînement d’Emmanuel, son entraîneur, Djamel BOUDEBIBAH prend en compte deux éléments importants à ses yeux : -
la période hivernale -
la date de qualification aux JO – 7 août Le
nombre d’entraînements par semaine est de 5 à 6 fois, suivant la période et
est beaucoup plus important en période de stage. Période Hivernale Pendant
la période hivernale, la date de l’objectif principal est le point de départ
de la planification de l’entraînement. A partir de cette date, on remonte
dans le temps en découpant les cycles en trois semaines et les périodes en 3
cycles, soit 9 semaines. Exemple
du dernier cycle d’entraînement (3 dernières semaines de février 2000)
:
Les
3 dernières semaines servent de préparation à l’objectif. Les compétitions
durant ce cycle, servent de réglage et non de valeur absolue (ex :
les 200m du dimanche (15 jours précédant), ont étés fait avec l’intention
de travailler l’entrée de virage et la fin de course.)
Période Estivale Après
cette programmation hivernale, il a fallu mettre en place un programme d’entraînement
du 6 Mars au 6 Août 2000, soit 22 semaines, avec comme objectif principal le
week-end du Championnat de France National 1, le 6 Août, dernière limite de
qualification au JO. Comme
dans la période hivernale, la programmation s’effectue en remontant dans le
temps : on place l’objectif de la saison et on définit les périodes
d’entraînement à partir de cette date en revenant en arrière. -
Période spécifique terminale :
6 semaines (du 26 juin au 6 août) -
Période pré-compétition :
6 semaines
(du 15 mai au 25 juin) -
Période de récupération et technique :
3 semaines (du 23 avril au 14 mai) -
Stage en Guadeloupe :
3 semaines (du 3 au 22 avril) -
Période Foncière :
4 semaines (du 6 mars au 2 avril) Période Foncière : La
durée est de 4 semaines (du 6 mars au 2 avril) à raison de 8 entraînements
par semaine en respectant les l’équilibre des séances suivantes : - 1 séance vitesse -
1 musculation lourde -
1 musculation dynamique -
1 séance longue -
1 séance technique -
1 séance Aérobie -
1 séance nature -
1 séance PPG disposées
dans un ordre qui vous sera indiqué durant l’exposé. Stage en Guadeloupe : La
durée est de 3 semaines (du 3 au 22 avril) et le stage est axé sur un travail
intensif de vitesse, de relais et de musculation. Le nombre d’entraînement
est de 3 ½ journées sur 4, soit 10 à 11 séances par semaine. Période de récupération et
technique : La
durée est de 3 semaines (du 23 avril au 14 mai), le travail demandé est orienté
autour de la récupération du stage précédant, d’un travail de type aérobie
et d’un travail de technique de course. Période pré-compétition :
La
durée est de 6 semaines (du 15 mai au 25 juin) mais découpée en 2 cycles :
-
le premier, de 3 semaines, est réservé à un entraînement spécifique
de sprint (100 et 200m) -
le deuxième, encore 3 semaines, est axé sur les compétitions sur 100
et 200m. La
période de travail spécifique sur 400m, n’est donc pris en compte que
seulement 6 semaines avant l’objectif principal. Période spécifique terminale :
La
durée est de 6 semaines (du 26 juin au 6 août). Dans
cette période, outre l’objectif essentiel, deux « objectifs-références »
sont également présents : -
1 en vitesse pure sur 100 / 200m le week-end du 24-25 Juin. -
1 autre appelé « Passage de confiance et de hiérarchisation
» le week-end du 22 juillet. Voici,
ci dessous, la planification de ces 6 dernières semaines :
En
conclusion, cet exemple de plan d’entraînement est celui d’un athlète de
Haut Niveau sélectionné aux JO et en aucun cas ne peut s’appliquer tel quel.
Il est bien entendu qu’il a pu être réalisé grâce au travail effectué
depuis de nombreuses années. Le plus important dans l’entraînement, est de mettre en place une relation de confiance entre l’entraîneur et l’athlète. Ainsi, au fil du temps, l’athlète et l’entraîneur progressent l’un et l’autre. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de bon ou mauvais entraîneur et que ce n’est pas l’entraîneur qui fait l’athlète mais le contraire, c’est l’athlète qui fait l’entraîneur.
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