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Colloque Sprint - novembre 2000

Colloque de Sprint

Dimanche 26 Novembre 2000 à Bron – Stade P. Duboeuf

 Emmanuel Front (JO 4x400) par Djamel Boudebibah

 

Entraînement d’Emmanuel FRONT pour la saison 2000

Objectif JO de Sydney sur 4x400m

 

Emmanuel FRONT : né le 27 janvier 1973 à Vesoul – 1m83 / 70kg
Entraîneur : Djamel Boudebibah – Club : Dijon UC
Profession : Ingénieur en mécanique général (diplômé à l’INSA Lyon cette année)
MP 2000 et RP : 45’’80 au 400m (100m : 10’’61 – 200m : 21’’28)
Palmarès : 5e des JO 2000 au 4x400m – 6e des CM 1999 en salle au 4x400m –
4 Sélections Internationales

 Pour mener à bien l’entraînement d’Emmanuel, son entraîneur, Djamel BOUDEBIBAH prend en compte deux éléments importants à ses yeux :            

-         la période hivernale

-         la date de qualification aux JO – 7 août

 Le nombre d’entraînements par semaine est de 5 à 6 fois, suivant la période et est beaucoup plus important en période de stage.

 Période Hivernale

Pendant la période hivernale, la date de l’objectif principal est le point de départ de la planification de l’entraînement. A partir de cette date, on remonte dans le temps en découpant les cycles en trois semaines et les périodes en 3 cycles, soit 9 semaines. 

 

Exemple du dernier cycle d’entraînement (3 dernières semaines de février 2000) :

 

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

Samedi

Dimanche

 

 

 

 

Compet

 

 

 

 

Compet.

200m

 

 

 

Repos

 

 

 

 

Repos

 

 

Cotes

Placement

 

 

Travail

Spécifique

 

 

Recup +

Muscul.

 

Repos

 

Echauff.

 

COMPETITION – OBJECTIF 400m

 

Les 3 dernières semaines servent de préparation à l’objectif. Les compétitions durant ce cycle, servent de réglage et non de valeur absolue (ex : les 200m du dimanche (15 jours précédant), ont étés fait avec l’intention de travailler l’entrée de virage et la fin de course.)

 

Période Estivale

Après cette programmation hivernale, il a fallu mettre en place un programme d’entraînement du 6 Mars au 6 Août 2000, soit 22 semaines, avec comme objectif principal le week-end du Championnat de France National 1, le 6 Août, dernière limite de qualification au JO.

 Comme dans la période hivernale, la programmation s’effectue en remontant dans le temps : on place l’objectif de la saison et on définit les périodes d’entraînement à partir de cette date en revenant en arrière.

 

-         Période spécifique terminale :                    6 semaines (du 26 juin au 6 août)

-         Période pré-compétition :                            6 semaines (du 15 mai au 25 juin)

-         Période de récupération et technique :       3 semaines (du 23 avril au 14 mai)

-         Stage en Guadeloupe :                              3 semaines (du 3 au 22 avril)

-         Période Foncière :                                     4 semaines (du 6 mars au 2 avril)

 Période Foncière :

La durée est de 4 semaines (du 6 mars au 2 avril) à raison de 8 entraînements par semaine en respectant les l’équilibre des séances suivantes :

-         1 séance vitesse

-         1 musculation lourde

-         1 musculation dynamique

-         1 séance longue

-         1 séance technique

-         1 séance Aérobie

-         1 séance nature

-         1 séance PPG

disposées dans un ordre qui vous sera indiqué durant l’exposé.

 Stage en Guadeloupe :

La durée est de 3 semaines (du 3 au 22 avril) et le stage est axé sur un travail intensif de vitesse, de relais et de musculation. Le nombre d’entraînement est de 3 ½ journées sur 4, soit 10 à 11 séances par semaine.

 Période de récupération et technique :

La durée est de 3 semaines (du 23 avril au 14 mai), le travail demandé est orienté autour de la récupération du stage précédant, d’un travail de type aérobie et d’un travail de technique de course.

 Période pré-compétition :               

La durée est de 6 semaines (du 15 mai au 25 juin) mais découpée en 2 cycles :

-         le premier, de 3 semaines, est réservé à un entraînement spécifique de sprint (100 et 200m)

-         le deuxième, encore 3 semaines, est axé sur les compétitions sur 100 et 200m.

 La période de travail spécifique sur 400m, n’est donc pris en compte que seulement 6 semaines avant l’objectif principal.

 Période spécifique terminale :                    

La durée est de 6 semaines (du 26 juin au 6 août).

 Dans cette période, outre l’objectif essentiel, deux « objectifs-références » sont également présents :

-         1 en vitesse pure sur 100 / 200m le week-end du 24-25 Juin.

-         1 autre appelé « Passage de confiance et de hiérarchisation  » le week-end du 22 juillet.

 Voici, ci dessous, la planification de ces 6 dernières semaines :

 

Semaines

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

Samedi

Dimanche

N° 17 – du

26/06 au 2/7

Entr. 400m

Footing

Fartleck

Séance

Longue

Musculation

Repos

Séance

Longue

Echauffement

 

Compet.

N° 18 – du

3/7 au 9/7

Entr. 400m

Compet.

Récup.

Repos

Courses

Techniques

Séance

Spécifique

Travail

Musculaire

Bondiss.

Repos

N° 19 – du

10/7 au 16/7

Spéc. 400m

PPG et

Mise en

action

Echauff.

Compet de

Réglage sur

Virages

Vitesse

Repos

Repos

Côtes :

longues

N° 20 – du

17/7 au 23/7

Préparation « Confiance »

Course technique +

Bondiss.

Séance

Spécifique

Récupération

Repos

Travail

Musculaire

Dynamique

Echauffement

 

Compet.

CONFIANCE

N° 21 – du

24/7 au 30/7

Spécifique

Récupération

Travail

Musculaire

Dynamique

Compet de

Réglage sur

200m

Récup. +

Bondiss.

Repos

Travail

Musculaire

Spécifique

Côtes :

Vitesse

N° 22 - du

31/7 au 6/08

Récupération

Séance

Spécifique

Récup. +

Travail de

Pieds

Repos

Echauff. +

Travail de

Pieds

 

COMPETITION - OBJECTIF

 

 En conclusion, cet exemple de plan d’entraînement est celui d’un athlète de Haut Niveau sélectionné aux JO et en aucun cas ne peut s’appliquer tel quel. Il est bien entendu qu’il a pu être réalisé grâce au travail effectué depuis de nombreuses années.

 Le plus important dans l’entraînement, est de mettre en place une relation de confiance entre l’entraîneur et l’athlète. Ainsi, au fil du temps, l’athlète et l’entraîneur progressent l’un et l’autre. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas de bon ou mauvais entraîneur et que ce n’est pas l’entraîneur qui fait l’athlète mais le contraire, c’est l’athlète qui fait l’entraîneur.